L’APPEL DU CNR. MANIFESTATION ANNUELLE AU PLATEAU DES GLIERES

Plateau des Glières le 16 mai 2010 : 4° rassemblement citoyen organisé par les résistants d’hier et d’aujourd’hui.


Il y a 62 ans, le Conseil National de la Résistance, dans la clandestinité, a jeté les bases du système social français que la droite réactionnaire et ultra libérale au pouvoir actuellement, démantèle avec obstination.
Bientôt, la retraite par répartition, la sécurité sociale et toutes ces belles conquêtes sociales seront des vestiges du passé.
Elles ont cimenté notre "vivre ensemble" en affirmant haut et fort les idéaux républicains de
LIBERTÉ , ÉGALITÉ ET DE FRATERNITÉ

Dans les jours sombres de notre histoire, ces mots inscrits sur le fronton de nos mairies ont toujours permis aux hommes de combattre l’injustice et la barbarie de sorte que la solidarité et la justice puissent ramener la lumière et la vie dans notre pays.
En 2004, les résistants ont lancé un appel pour un nouveau programme adapté au monde d’aujourd’hui.
L’actuelle dictature internationale des marchés financiers menace la paix et la démocratie.
Le fascisme toujours se nourrit des injustices sociales et de la haine des autres.
Dans cette époque trouble où l’argent est roi, le ciel s’assombrit et l’orage se prépare.

La vigilance est de rigueur.

L’insurrection pacifique contre la marchandisation de tout est d’une impérieuse nécessité.
Il faut combattre la compétition à outrance et la guerre de tous contre tous.
La concurrence effrénée n’apporte que des jours sombres.
La solidarité et la coopération doivent redevenir des objectifs à atteindre. N’oublions pas le slogan lancé par ceux qui ont combattu la barbarie nazie :

RÉSISTER C’EST CRÉER CRÉER C’EST RÉSISTER.

Nicolas Sarkozy après son élection de 2007 n’a eu de cesse de s’approprier les symboles de la résistance.
La lettre de Guy Mocquet, puis sa visite annuelle au plateau des Glières devant la stèle des résistants, montrent sa volonté de détourner la mémoire nationale pour servir sa politique.
Hélas elle est en totale contradiction avec les idéaux du CNR.
Afin de réagir à cela, les citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui organisent chaque année un rassemblement citoyen au plateau des Glières.

La 4° édition de cette manifestation aura lieu le dimanche 16 mai 2010. Elle est organisée par l’association CRHA ( Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui ).

http://www.citoyens-resistants.fr/
[http://www.fsd74.org/spip.php?article2287]

Programme des 15 et 16 mai 2010

Samedi 15 mai :
15H30 : salle polyvalente de Thorens Glières
Conférence sur la démolition du programme du Conseil National de la Résistance et des services publics : à la salle Tom Morel, au centre de la commune de Thorens-Glières (au pied du plateau).

Avec la participation des contributeurs à la rédaction du livre "Les Jours Heureux" (éd. La Découverte) : Jean-Luc Porquet (journaliste au Canard Enchainé), François Ruffin ( journaliste à Là Bas si j’y suis et Fakir), Martine Orange (journaliste à Médiapart) et Olivier Vallade (historien).

18 h : projection au cinéma Le Parnal à Thorens Glières du film : "les réquisitions de Marseille" en présence de Raymond Aubrac et Robert Mencherini historien.

20h30 : deuxième projection du film "Les réquisitions de Marseille" toujours au cinéma Le parnal à Thorens Glières en présence de Robert Mencherini , historien.

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Dimanche 16 mai, au Plateau des Glières

Rendez-vous à 10h30 pour le rassemblement pique-nique citoyen "Paroles de Résistances 2010"
autour des personnalités suivantes :

• pour les résistants plus anciens
Raymond Aubrac, Ancien Résistant, ex commissaire de la république

Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, ancien résistant, ancien déporté, co-rédacteur de la charte universelle des droits de l’homme

Odette Nilès (Arrêtée puis transférée au camp de Chateaubriand où elle devient "la petite amie" de Guy Moquet voir le lien)

• Pour les résistants d’aujourd’hui :
Dominique Liot (Agent EDF, membre des Robin des Bois, passé en procès pour avoir remis le courant aux foyers dans la difficulté).

François Ruffin (journaliste, plusieurs fois en procès dans l’exercice de son métier interviendra sur l’état de la presse et son indépendance aujourd’hui).

Le docteur Poupardin (convoqué par la CPAM pour avoir prescrit pour ses patients en Affection de Longue Durée (ALD) des médicaments remboursés à 100%. C’est pour lui, une façon de s’opposer au morcellement comptable des malades et aux attaques qui sont faites à l’accessibilité aux soins par tous.

Serge Portelli magistrat et vice-président du Tribunal de Paris, il nous parlera de la reprise en main de la justice par le pouvoir.

Café des Droits de l'Homme : La garde à vue

La section strasbourgeoise de la Ligue des Droits de l'Homme vous invite à son deuxième Café des Droits de l'Homme, dont le thème sera les GARDES A VUE, et qui se déroulera le 4 mai à partir de 19h au café-péniche "Atlantico", quai des pêcheurs à Strasbourg.
A l'heure où une réforme de la garde à vue est envisagée par le gouvernement et où de plus en plus de témoignages attestent de violations des droits de l'Homme, nous vous proposons de venir débattre de ce thème autour d'un verre. Comment cela fonctionne-t-il ? Dans quels cas la garde à vue a-t-elle lieu ? Quelles sont les dérives qui sont constatées ? Quelles solutions doit-on envisager ? Pour répondre à ces questions (liste non-exhaustive), trois experts ont accepté de venir éclairer ce débat d'actualité : Dominique Noguères, vice-présidente de la LDH, François Giordani, conseiller à la Cour de Nancy, et Marc Vialle, avocat du barreau de Strasbourg. Venez nombreux !

MASTÉRISATION: LES PARENTS D'ÉLÈVES SE MOBILISENT

le site Fabula vient de publier un dossier intitulé :
MASTÉRISATION: LES PARENTS D'ÉLÈVES SE MOBILISENT : http://www.fabula.org/actualites/article37269.php

Pour étoffer le dossier, on peut envoyer des informations à Bérenger Boulay (berengerboulay@yahoo.fr). Bérenger relaie les informations de la CNU depuis la première coordination de janvier 2009.

Théâtre du soleil à Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président,

À plusieurs reprises, vous vous êtes publiquement engagé à promouvoir l’éducation artistique et culturelle.
Or, la réforme des lycées qui entrera en vigueur en septembre prochain appauvrit les enseignements artistiques en classe de seconde, ce qui aura inévitablement des conséquences en première et terminale.
Les élèves de seconde pouvaient jusqu’alors choisir un enseignement artistique dit de détermination parmi : théâtre, musique, danse, cinéma-audiovisuel, arts plastiques, arts du cirque, histoire des arts. Il s’agissait d’un cours hebdomadaire de 3h (6 h pour les arts du cirque), centré sur la pratique artistique et l’ouverture culturelle.
En outre, pour les arts du cirque, la danse, le cinéma et le théâtre, le programme établissait qu’un artiste professionnel en lien avec une institution culturelle faisait équipe avec le professeur pour conduire la pratique artistique.
La réforme du lycée supprime ces enseignements de détermination. Elle instaure à la place des enseignements dits d’exploration.
L’horaire hebdomadaire du cours est restreint à 1h30. Le programme réduit la pratique artistique à portion congrue et supprime le travail avec les artistes dans les classes.
C’est un incontestable appauvrissement.
De plus, l’interprétation et la mise en œuvre de cette réforme varient d’une académie et d’une discipline à l’autre, laissant place à l’arbitraire et à l’injustice.
Nous, professeurs, artistes, citoyens, vous demandons, M. le Président, d’intervenir auprès du Ministre de l’Education Nationale et du Ministre de la Culture afin que la réforme du lycée soit amendée et que soient préservés des enseignements artistiques ambitieux dès la classe de seconde, dans lesquels les artistes
interviennent aux côtés des professeurs pour initier les élèves au processus de la création.

Pour signer cette pétition : http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/guetteurs-et-tocsin/nous-professeurs-artistes-citoyens

Le Conseil d’État sanctionne deux enseignants désobéisseurs

Quand en novembre 2008, Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise-Michel de Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier (Hérault), écrivit au président de la République pour lui signaler son entrée en résistance contre les réformes du primaire et son refus d'appliquer l'aide personnalisée, il n'imaginait pas que cet engagement emmènerait son dossier jusque devant le Conseil d'Etat. Ce dernier a pourtant tranché le 17 mars 2010 contre l'enseignant "désobéisseur". Saisi en appel par le ministre de l'éducation, le Conseil d'Etat a annulé une décision du tribunal administratif de Montpellier qui, le 9 juillet 2009, avait suspendu les sanctions financières prises par l'inspection académique de l'Hérault à l'encontre de Bastien Cazals et d'un autre enseignant désobéisseur, Cédric Serres. Tous deux vont donc bien écoper d'une vingtaine de jours de retrait de salaire (environ 1.400 euros de retenue en ce qui concerne Bastien Cazals) pour ne pas avoir effectué l'aide personnalisée de façon réglementaire entre janvier et mai 2009.

Officiellement en cause: l'organisation de ces deux heures d'aide aux enfants en difficulté, la mesure phare des réformes de Xavier Darcos, également la plus décriée par les "désobéisseurs" car allant de pair avec une diminution des maîtres Rased, précisément spécialisés dans l'aide aux enfants en difficulté. "Dans une logique de prévention des difficultés, nous avions donc décidé en octobre 2008 en conseil des maîtres de prendre tous les enfants volontaires, et pas seulement ceux en difficulté, entre midi et 14 heures et de leur proposer des activités variées de langage, de graphisme, raconte Bastien Cazals. Ça s'est fait partout ailleurs et ça n'a amené aucune sanction pour mes collègues." Il voit donc dans le jugement du Conseil d’État "une décision politique" sanctionnant sa lettre de désobéissance et ses prises de parole dans les médias. Il est notamment l'auteur d'un court essai Je suis prof et je désobéis.

Sept autres recours engagés
En l'absence de directives précises sur l'aide personnalisée, le tribunal administratif de Montpellier avait d'ailleurs jugé en juillet 2009 que l'administration ne pouvait pas reprocher à un fonctionnaire un service non fait, tant qu'elle n'a pas précisé elle-même les modalités de ce service, en l'occurrence l'aide personnalisée. "Le Conseil d'Etat a estimé, contrairement au juge des référés du tribunal de Montpellier, que l'administration avait convenablement indiqué ce qu'il convenait de faire au titre des obligations de service", précise maître Christophe Ruffel, l'avocat de Bastien Cazals.
Une justification que l'intéressé trouve "très peu convaincante voire scandaleuse". "Les textes réglementaires sont très vagues sur l'aide personnalisée et laissent un champ d'action assez large, notamment en maternelle", explique Bastien Cazals.
Le bras de fer avec le ministère n'est pas pour autant terminé car l'affaire n'a pas encore été jugée sur le fond. Bastien Cazals a, par ailleurs, engagé sept autres recours devant le tribunal administratif pour contester, entre autres, son retrait de la fonction de directeur à la rentrée 2009 et un refus de promotion en décembre 2009.

Non à la mise à mort de la médecine du travail

Appel contre le projet Darcos de mise à mort de la médecine du travail

À l’heure de la sous déclaration massive des accidents du travail, de l’augmentation des maladies professionnelles et des suicides au travail (comme cela a été révélé à France Télécom) à l’heure de la hausse des accidents cardiaques et vasculaires liés au stress et à la souffrance au travail, à l’heure où dérivent les méthodes de management et leurs exigences dévorantes de productivité, faut-il affaiblir ou renforcer la médecine du travail ?

Après plus de vingt ans de dégradation continue de la santé au travail, nul ne nie qu’il y ait besoin d’une grande réforme pour la reconstruire. Mais les salariés, les syndicats, les professionnels des questions de santé au travail sont terriblement inquiétés par les orientations de la « réforme » annoncée de M. Darcos.

C’est un projet qui va dans le sens de celui du Medef auquel, pourtant, tous les syndicats de salariés se sont opposés unanimement en 2009. Il propose carrément de violer le cadre de responsabilité du médecin du travail pour qu’il serve de bouclier protecteur à celui des employeurs. Il est en contradiction de manière rédhibitoire avec les principes du Code de Déontologie médicale inscrits dans la Loi. Il projette d’organiser les prochains services de santé au travail (SST) en donnant total pouvoir au patronat : seront juges et parties ceux-là mêmes qui créent les risques.

Plus que jamais les médecins du travail et les autres acteurs des SST seront cantonnés dans des activités éloignées de la défense de la santé des travailleurs. Il s’agit de la mort de toute réelle prévention en santé au travail. Il s’agit de « démédicaliser » la seule spécialité dont l’objet est le lien entre la santé et le travail. Il s’agit de prendre prétexte de la pénurie (réversible) de médecins du travail en les remplaçant par des infirmiers alors que ceux-ci ne peuvent pas se substituer aux médecins et qu’ils n’ont pas de statut protégé. Il s’agit de transférer ces missions aux directeurs des services interentreprises de santé au travail (SST) c’est-à-dire aux Conseils d’Administration composés majoritairement d&rsq uo;employeurs (2/3). Il s’agit de déposséder les « commissions de contrôle » de leurs prérogatives notamment en ce qui concerne le droit d’opposition à la mutation ou au licenciement des médecins du travail, alors qu’au contraire ce droit d’opposition devrait être étendu pour que tout « Intervenant en Prévention des Risques Professionnels » bénéficie d’un statut de « salarié protégé ».

Comment une « prévention » peut-elle exister, sans entretien clinique régulier avec les salariés, en espaçant les visites tous les 3 ans ? L’aptitude et l’inaptitude seraient définies du point de vue patronal : actuellement ces notions n’ont pas de définition légale, le médecin du travail les apprécie au cas par cas selon les risques pour la santé liés au poste de travail. Une nouvelle définition écrite dépendrait exclusivement de la capacité du salarié à effectuer la totalité des tâches prescrites : elle aurait une « simplicité » radicale, binaire (apte ou inapte) et reviendrait à supprimer toute notion d’aménagement de poste et d’adaptation des tâches à l’homme.

Le Medef voulait aussi que le médecin-conseil puisse déclencher une procédure obligatoire de retour au travail pendant l’arrêt de travail. L’employeur serait libéré de ses obligations de reclassement dès la visite de reprise. Après cette visite unique, et dans un délai de 21 jours, le salarié déclaré inapte pourrait être licencié. Les voies de recours, aujourd’hui possibles auprès de l’inspection du travail, seraient renvoyées à des dispositions non précisées. Le projet de X. Darcos reprend les mêmes intentions, très dangereuses pour les salariés victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Au contraire de tout cela, une véritable prévention en santé au travail est nécessaire et possible.

L’indépendance professionnelle exige que les préventeurs soient à l’abri des pressions de ceux qui les paient. Avec le mode de production en flux tendu et la recherche effrénée de gain de productivité, les conditions de travail se dégradent partout, tous les secteurs sont « à risques », bureaux comme ateliers. Une authentique médecine de prévention, en adéquation avec les constats sur le terrain, peut tirer sa grande pertinence de l’entretien clinique régulier des salariés avec le médecin du travail. Il faut que la médecine du travail authentique et spécifique soit un véritable service public indépendant, avec les moyens nécessaires, la formation, les effectifs, et la prévention apparaîtra redoutablement efficace, progressive et finalement « économique » dans l’int& eacute;rêt des salariés.

Que tous les acteurs de progrès refusent ensemble le projet Darcos de mise à mort de la médecine du travail POUR une authentique médecine du travail, indépendante, dans l’intérêt exclusif de la santé des salariés !

Signez cet appel sur le site "non-mort-medecine-travail.net"

ETATS GENEREUX POUR L’ENFANCE

APPEL A DOLEANCES
Pour des états générEux pour l’enfance

Madame, Monsieur,

Au moment où le gouvernement met en place des Etats généraux de l'enfance, les raisons d'être inquiets face à ce qu'il convient d'appeler une non-politique de l'enfance ne manquent pas. En juin 2009, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU s'est d'ailleurs montré, dans ses observations finales, particulièrement sévère avec la France. Un certain nombre d'associations, intervenant dans le champ de l’enfance et sollicitées au départ par le collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de moins de 3 ans », ont souhaité organiser une
initiative et un cadre de rassemblement, permettant de dénoncer l’accumulation de dispositions gouvernementales qui, à bien des égards, vont à l’encontre de la cause même des enfants. Ces associations veulent proposer une approche globale et positive dans l’intérêt des enfants, de leurs parents et des professionnels qui les accompagnent.
Une première réunion exploratoire s’est tenue début mars et à partir des divers contacts que nous avons pu avoir, nous sommes aujourd'hui en mesure d'organiser dans les semaines qui viennent un événement que nous avons intitulé « états générEux pour l’enfance ». Cette initiative permettra à la fois :

1. de dresser un état des lieux de la situation des enfants dans tous les domaines de leur vie, notamment à l’égard de leurs droits (famille, éducation, santé, loisirs et culture, accueil de la petite enfance, aide sociale, justice etc.);

2. d’analyser ces situations au regard des politiques publiques et des dispositifs mis en place concernant les enfants ;

3. d'énoncer, secteur par secteur, les réponses que les professionnels, les familles, les enfants eux-mêmes, peuvent légitimement proposer.

Cet événement aura le 26 mai après-midi, en un lieu symbolique, dans le cadre d’un Forum dont les modalités exactes restent à définir en détail. Il aura pour objectif une large médiatisation des préoccupations de tous ceux que l’intérêt de l’enfant concerne et mobilise.

Pour cette occasion un Cahier de doléances sera rédigé. Il rassemblera tout ce que les organisations participantes ont déjà produit depuis quelques années et tout ce qu’elles veulent mettre en exergue dans la conjoncture actuelle.

Si vous souhaitez vous joindre à cette initiative, mettez-vous en rapport avec le groupe d’organisation de ces « états générEux pour l’enfance » (adresse mail :

etats.genereux.enfance@gmail.com) en nous faisant notamment parvenir avant le 1er mai vos propres doléances par le biais d’un texte relativement court (entre 1500 et 2000 signes en 2 fichier Word), précis et contextualisé par rapport à la situation faite à l’enfance aujourd’hui en France, et qui comprendrait :

- La dénonciation, en fonction de la spécificité de votre champ d’intervention, d’un aspect particulièrement problématique de la situation des enfants (ou de la situation globale d’un groupe spécifique d’enfants).

- Une brève analyse du problème évoqué.

- Les propositions qu’il vous semble urgent de mettre en oeuvre face à ce problème.

Si votre organisation souhaite émettre des doléances sur plus d’un aspect ou d’un groupe d’enfants, il lui est possible d’en rendre jusqu’à 3.
Une fois réunies, ces « doléances », qui visent non seulement à analyser la situation présente mais aussi à dessiner les contours d’une véritable politique POUR l’enfance, seront médiatisées lors du Forum, puis adressées au Président de la République par le biais d’une lettre ouverte, ainsi qu’aux parlementaires, aux élus locaux et à leurs associations, aux membres du Conseil économique et social, tant il nous semble indispensable d’interpeller le politique, dans ses multiples expressions, par rapport à la vision négative de l’enfance - et plus généralement de la jeunesse- que diverses prises de positions officielles, diverses lois et
mesures récentes, ne cessent de promouvoir.
Si nous nous centrons dans un premier temps sur un événement en mai (date à laquelle le gouvernement devrait rendre publiques les conclusions de ses états généraux), il nous semble aussi indispensable de réfléchir d’ores et déjà à la manière dont pourrait perdurer le cadre de rassemblement créé à cette occasion.

Au plaisir de nous retrouver tous ensemble dans cette mobilisation.
 
Contact : etats.genereux.enfance@gmail.com

Site : http://etatsgenereuxpourlenfance.blogspot.com/

Formation des enseignants : Lettre ouverte au Ministre de l’Education Nationale

Syndicat des inspecteurs d'Académie


Monsieur le Ministre,

Notre responsabilité et notre devoir d’Inspecteurs d’Académie est de vous alerter sur les conséquences que nous pressentons « négatives » des décisions prises actuellement quant à l’affectation, le service et les modalités de formation des futurs professeurs stagiaires. Le syndicat des Inspecteurs d’Académie (SIA) vous a déjà adressé personnellement un courrier le 25 janvier 2010 et vous a demandé une audience sur ce dossier dont l’enjeu pour l’avenir est de toute première importance.

En réponse à notre demande, Madame la Directrice de la D.G.R.H par lettre du 26 mars 2010 nous
rappelle uniquement les dispositions prises, dispositions que, comme Inspecteurs d’Académie, nous connaissons et sur lesquelles notre courrier précédent avait précisément pour objet de vous alerter !

Une simple recopie des dispositions prévues ne peut nous convenir et révèle un manque évident de
considération à l’égard de cadres supérieurs de votre ministère et de leur niveau d’expertise. Nous tenons donc à réitérer l’analyse que nous faisons de la situation.

Alors que le texte annonce que ce nouveau dispositif « a pour but de mieux accueillir et mieux former les lauréats du concours », leur affectation sur un poste à temps plein rendra l’entrée dans le métier bien plus difficile qu’auparavant :

- une alternance régulière entre théorie et pratique est indispensable pour acquérir les repères professionnels fondamentaux et pour les assimiler de façon durable. Sans cette alternance, la construction d’une base solide de compétences professionnelles sera incertaine et aléatoire, nuisant à la qualité de l’enseignement et à la sérénité professionnelle des jeunes enseignants et faisant courir, à terme, le risque d’une augmentation du nombre de professeurs en difficulté en cours de carrière ;

- le remplacement des professeurs stagiaires pour leur permettre de suivre la formation engendrera une discontinuité des apprentissages pour les élèves. On ne peut à cet égard ignorer les difficultés de remplacements - certaines académies ont été conduites à solliciter des retraités – que ces dispositions auront pour conséquence d’aggraver et dont les élèves seront les premières victimes !

D’autre part, le gel des supports budgétaires utilisés pour affecter les professeurs stagiaires qui diminuera considérablement le nombre de postes vacants va à l’encontre de l’objectif affiché, que nous partageons, de faciliter la mobilité des fonctionnaires. Dés lors, on peut se demander à quoi serviront les « cellules mobilité » dans chaque académie qui ont pour mission de rechercher les moyens de générer cette mobilité.

Enfin l’absence d’harmonisation des dispositions prises dans les académies entraîne une inégalité préjudiciable à la qualité de la formation dont l’architecture doit répondre à un modèle national éprouvé.

Nous sommes conscients que ces dispositions ont pour but de diminuer la charge budgétaire de l’Education Nationale pour alléger la dette publique et nous y souscririons si elle n’avait pas d’impact sur la réussite scolaire des élèves et à terme sur leur insertion professionnelle.

Finalement, pour des économies à effets immédiats nous engagerions un processus très coûteux pour l’avenir. Nous pensons donc que ce n’est pas sur la formation des enseignants que doit porter dans notre ministère la réforme destinée à optimiser les moyens de l’Etat.

Aussi, acteurs de la « gestion de la ressource humaine et éducative » dans les académies (cf. Circulaire n°2009-064 du 19/05/09), les IA-IPR expriment de très fortes réserves quant à la pertinence de mesures qui conduiraient à une entrée périlleuse dans un métier difficile pour de jeunes collègues sans expérience. Aussi nous proposons que les professeurs stagiaires soient affectés sur un temps de service de 12/18e, le tiers restant (6/18e) étant dédié à leur formation en alternance (conformément à la circulaire n°2009-1037 du 23-12-2009). Cette modalité d’affectation est seule susceptible de garantir la continuité pédagogique due aux élèves et la qualité du service public d’éducation, d’apaiser les fortes tensions qui se manifestent de plus en plus dans les établissements scolaires et d’obtenir l’adhésion des professeurs tuteurs pressentis.

Le SIA souhaite ardemment être entendu et renouvelle sa demande instante d’un cadrage national prenant en compte son analyse et garantissant une égalité d’application sur l’ensemble du territoire national.
Persuadé que vous ne doutez pas de la loyauté des inspecteurs d’académie à l’égard de leur ministre, nous vous assurons, Monsieur le Ministre, de notre haute et respectueuse considération.

Robert PROSPERINI
Secrétaire général du SIA

Objet : Le Conseil d'Etat condamne le ministre de l'Education Nationale

Le Conseil d'Etat condamne le ministre de l'Education Nationale

COMMUNIQUE RELATIF AUX DECISIONS RENDUES PAR LE CONSEIL D’ETAT LE 17 MARS 2010 RELATIVES AU REFUS PAR Erwan REDON et Christine JOUSSET D’EXECUTER L’AIDE PERSONNALISEE AUX ELEVES

Par deux arrêts en date du 17 mars 2010, le Conseil d’Etat a statué sur les pourvois qu’avait formé le ministre de l’Education nationale contre les deux ordonnances de référé du Tribunal Administratif de Marseille du 11 août 2009 suspendant les retenues sur salaire dont avait fait l’objet Erwan REDON et Christine JOUSSET pour non exécution de l’aide personnalisée aux élèves.

Par ces deux arrêts, les pourvois du ministre de l’Education nationale sont rejetés.
S’agissant d’Erwan REDON, le Conseil d’Etat a considéré que le juge des référés du Tribunal Administratif de Marseille n’avait pas commis d’erreur de droit en suspendant les retenues sur salaire notifiées au professeur des écoles dès lors que le ministre de l’Education nationale n’avait pas justifié devant ce juge de l’entière exécution desdites retenues.

S’agissant de Christine JOUSSET, le Conseil d’Etat a considéré que le ministre de l’Education nationale avait commis une illégalité en exécutant une retenue sur salaire suspendue par le juge des référés du Tribunal Administratif de Marseille.

Une nouvelle fois, le ministre de l’Education nationale, partie perdante devant le Conseil d’Etat comme devant le Tribunal Administratif de Marseille, est condamné à payer respectivement à Erwan REDON et à Christine JOUSSET la somme de 2.000 € au titre des frais de procédure engagés.

Le refus par Erwan REDON et Christine JOUSSET d’exécuter l’aide personnalisée aux élèves sera examiné le 15 AVRIL 2010 à 14H00 par le Tribunal Administratif de Marseille, statuant au fond et en formation collégiale.

Par ailleurs, la saisine du Conseil d’Etat et l’illégalité dans laquelle le ministère de l’Education Nationale est prèt à se maintenir démontre sa volonté d’intimider et de rendre illégitime la contestation lancée par tous les acteurs du système éducatif. Refusant l’évolution marchande de l’Education et la négation de l’enfant-sujet au profit de l’élève-produit manufacturé, les enseignantEs, les parents, les éducateurs, psychologues, médecins... ont su répondre collectivement en soutenant les EnseignantEs que le ministère avait tenté d’isoler (refus des évaluations, de l’aide personnalisée, de la base élèves, de la hiérarchie, d’une pédagogie niant les personnes...)

Le refus de cette politique qui dépasse le cadre de la France se poursuivra à travers les collectifs d’individus qui s’organisent pour s’opposer aux directives et les dénoncer.

Reconnaissant l’implication des syndicats, celle-ci reste insuffisante pour la plupart d’entre eux. Nous sommes déterminés à continuer notre engagement au sein de ces collectifs (Collectif National de Résistance à Base Elèves, Collectif Anti Hiérarchie, Résistance Pédagogique, Coordination Nationale Ecole en Danger )

Enfin les méthodes de répression et la logique politique à l’œuvre ne sont pas l’apanage du seul secteur éducatif. La justice, la poste, la santé, l’agriculture – pour ne citer qu’eux – subissent aussi la même logique d’évolution marchande et les travailleurs s’y opposant payent eux aussi le prix fort.

Dans l’Education Nationale ou ailleurs nous poursuivrons notre opposition à la perte de l’humain au profit du seul mercantilisme.

Christine Jousset, Erwan Redon,
avocate – Sophie Sémeriva – Barreau de Marseille
contacts: 0632709189
Avocate : 0664859874
http://education-resistance-autoritarisme.org/

Communiqué intersyndical des organisations CGT-CFDT-CFTC-FO-SNICS FSU-SUD Santé-UNSA

Concernant la santé

Dans une période où les ordres professionnels sont plus que jamais remis en cause tant par les personnels que par le monde politique, l’intersyndicale poursuit la mobilisation contre ces structures.

Dans les établissements, les directions multiplient les courriers adressés aux infirmier(e)s pour les obliger de s’inscrire au tableau de l’ordre. Selon eux, elles ou ils seraient en position d’exercice illégal ! Quant aux DDASS, certaines refusent illégalement aux professionnels leur inscription au répertoire ADELI, voire leur extorque la cotisation à l’ordre infirmier.

L’intersyndicale dénonce ces procédés infondés d’autant que les professionnels ne sont pas tenus de s’inscrire eux-mêmes. L’article 63 de la loi HPST précise en effet que l’inscription est automatique. Tant
que les décrets d’application précisant les modalités de cette inscription n’ont pas été publiés, les directions ne peuvent transmettre la moindre donnée aux conseils de l’ordre et ne peuvent donc pas exiger de leurs infirmièr(e)s qu’elles (ils) soient inscrit(e)s au tableau de l’ordre !

De leur côté, les représentants parlementaires se font l’écho des revendications des professionnels en proposant des lois pour exempter les infirmiers salariés de l’obligation d’adhésion à l’ordre ! Les cinq
députés UMP à l’initiative de ces propositions ont depuis été rejoints par plus de vingt autres. Enfin, au Sénat le groupe communiste et républicain propose la suppression de toutes les structures ordinales.

*L’intersyndicale décide :*
‐ D’adresser une lettre ouverte à la Ministre de la santé pour exercer un rappel à l’ordre aux directions
d’établissement

‐ D’adresser un courrier aux Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour être reçu avant que les projets de loi ne soient présentés au débat

‐ D’adresser un courrier aux présidents de la commission des affaires sanitaires et sociales de l’assemblée et du sénat pour être auditionnés sur ce dossier

‐ D’adresser aux salariés un courrier intersyndical en réponse aux courriers d’intimidation que certains d’entre eux reçoivent d’entreprises de recouvrement qui viennent leur réclamer la cotisation!

*Les professionnels n’ont pas besoin d’un Ordre, mais bien :*

‐ De moyens pour remplir leurs missions dans leur quotidien professionnel
‐ D’effectifs supplémentaires pour améliorer les conditions de travail et les conditions de prise en charge des patients

‐ De revalorisation salariale qui reconnaisse leur qualification et leurs responsabilités, sans chantage à la retraite et à la reconnaissance de la pénibilité !

C’est ce que l’Intersyndicale réaffirme avec force !

Paris le 09 Avril 2010
PRESSE-FSU
Guillaume PRIOUX *
06.50.00.35.73

Agnès VERDURAND
06.62.52.95.21
presse@fsu.fr mailto:presse@fsu.fr

Communiqués de presse CFDT, CFE CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA

Pour un métier d’accompagnant du jeune handicapé, les organisations syndicales siégeant au CNCPH se mobilisent
Avril 2010

Après plusieurs mois de travail concerté dans le cadre du conseil national consultatif des personnes handicapées, les organisations syndicales constatent que l’engagement pris par les différents ministères de parvenir à une professionnalisation de la fonction d’auxiliaire de vie scolaire AVS, à la rentrée 2010, est remis en cause.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, UNSA membres CNCPH, n’ont toujours aucune réponse à la lettre adressée en février sur ce sujet, au secrétaire général du comité interministériel du handicap, ni à la demande d’audience au ministre de la famille et de la solidarité, sur la concrétisation du métier d’accompagnant du jeune handicapé.

La seule proposition faite, aujourd’hui, pour les fins de contrats est le recours aux services à la personne qui ne concernera qu’une partie d’entre eux. Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) sont toujours maintenus dans la précarité.

Pour les organisations syndicales siégeant au CNCPH qui se sont fortement impliquées dans les groupes de travail sur la professionnalisation des AVS, cette situation est inacceptable et nuit fortement à la qualité du service public :
* Pour les élèves et leurs familles, car cela entraîne des ruptures dans l’accompagnement et leur scolarité ;

* Pour les équipes enseignantes qui se retrouvent en difficulté ;

* Pour les 22 000 AVS qui voient leur contrat non renouvelé et ne peuvent pas avoir accès à une véritable formation professionnelle ni a une reconnaissance des compétences acquises pendant la période du contrat.

Trop c’est trop, les organisations syndicales estiment qu’il est urgent aujourd’hui de :

* Créer le métier d’accompagnant du jeune handicapé avec un véritable contrat de travail et une formation qualifiante ;

* Professionnaliser les auxiliaires de vie scolaire pour atteindre un niveau de qualification en adéquation avec les compétences dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience ;

* Développer le métier d’accompagnant du jeune handicapé en concevant une formation initiale de type Bac Professionnel ;

* Créer un service de l’accompagnement capable d’assurer un cadre d’emploi pérenne afin de mettre fin au recours aux contrats précaires, aux contrats à durée déterminée et au turnover important ;

* Définir le financement de ces services qui doit être public, chaque acteur devant participer à la hauteur de leurs obligations légales dans le cadre de la prestation de compensation notifiée par la Maison Départementale du Handicap et sans disparité territoriale.

Pour passer du discours aux actes, les organisations syndicales appellent toutes les personnes concernées à agir avec elles, afin de défendre ces propositions. Elles interpellent le gouvernement pour le respect des droits des jeunes handicapés et la préparation de leur avenir.

C'est classe !

A l'affût de tout ce qui bouge, de l'école à la fac, par Véronique Soulé, journaliste à Libération
04 AVRIL 2010


"La palme de la réforme abracadabrantesque à ..."

De toutes les réformes menées à hue et à dia ces derniers temps dans l'Education, l'une bat tous les records d'abracadabrance: la masterisation, autrement dit la réforme de la formation des enseignants. Mal conçue au départ, extrêmement confuse, difficilement applicable, destabilisante pour les étudiants, inquiétante pour les élèves qui vont avoir ces jeunes profs, elle entre malgré tout en application à la rentrée 2010.

Difficile de résumer en quelques lignes une réforme que même ses concepteurs ne maîtrisent pas totalement. Le ministère de l'Education a en effet confié aux Recteurs le soin de régler les ultimes "détails" comme ils le peuvent, notamment la délicate question de l'affectation du nouveau prof sa première année d'exercice.

Pour faire simple, la masterisation rend désormais obligatoire d'avoir un master(bac plus cinq), pour devenir prof. Jusqu'ici, il suffisait d'une licence, et bien sûr de réussir les concours - celui de professeur des écoles, de prof de lycée pro, le capes, etc.

Officiellement, le but est de mieux payer les enseignants en les recrutant avec deux années d'études en plus. Officieusement, le ministre de l'Education de l'époque Xavier Darcos, qui devait encore supprimer 16 000 postes, aurait trouvé cette astuce qui lui faisait économiser de façon mécanique ... 16 000 postes. Avec la réforme en effet, une année de professeurs stagiaires, payés 1 300 euros par mois, disparaît.

Les critiques sont de deux ordres. D'abord, la faisabilité. Désormais un étudiant qui veut devenir prof devra à la fois préparer son master, son concours, faire des stages pour découvrir le métier... Une mission quasi impossible. Du coup les universitaires craignent un master dévalorisé ou des concours trop allégés. Les syndicats enseignants (comme la FSU), étudiants, les parents d'élèvesdénoncent, eux, une formation professionnelle quasi nulle.

Les autres critiques portent sur l'entrée dans le métier. Jusqu'ici, le prof qui venait de décrocher son concours, faisait une année en alternance, entre périodes dans des classes et périodes de formation pédagogique, généralement en IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres).

Aujourd'hui, il va se retrouver tout de suite face à des élèves, avec un système de "compagnonnage" - un autre prof de l'établissement va le suivre -, et deux ou trois semaines de formation en milieu d'année...

Le texte qui suit - intitulé "une petite fiction très réaliste" - imagine la rentrée de septembre avec la masterisation. Les profs qui l'ont rédigé n'ont rien inventé, mais retenu les cas de figure les plus négatifs. Cela donne une situation absurde, voire ubuesque, qui serait drôle si les élèves n'en étaient aussi les victimes.

C'est la rentrée !
A l’école élémentaire de la rue de l’Avenir, dans la classe de CE2, élèves et parents font la connaissance de l’enseignant, enfin des enseignants… Car ils seront deux dans la classe, jusqu’aux vacances de la Toussaint.
Le premier vient d’être reçu au concours de recrutement des professeurs des écoles, on l’appelle P.E.S. (Professeur des Ecoles Stagiaire). Il n’a pas eu de formation professionnelle, hormis 4 semaines d’observation dans deux classes l’année dernière. Pas de chance, ce n’était pas en CE2, mais bon.
Le deuxième, qu’on appelle T1 (Titulaire 1ère année), sort d’un an de formation professionnelle à l’IUFM, il a eu la chance d’être reçu au concours en 2009 : il fait partie de la dernière promotion d’enseignants formés puisque les IUFM n’existeront plus en 2011. Il aurait dû avoir un poste à l’année dans une école pas trop difficile pour ce début de carrière, mais bon.

Le samedi suivant, réunion de classe.
Le PES explique aux parents qu’il a un tuteur dans l’école, un enseignant chevronné qui lui apporte conseils et soutien. Bien sûr c’est un peu compliqué parce que le tuteur a un CP et n’a pas fait de CE2 depuis 1997, il ne connaît pas les manuels, et le midi il fait les aides personnalisées. Mais bon, on peut discuter un peu à la récréation, s’envoyer des mails le soir. Et puis le T1 a accepté de prendre le CP du tuteur deux matinées par semaine pour qu’il vienne dans le CE2 voir comment travaille le PES. Et puis, il y a aussi un Maître Formateur qui viendra dans la classe de temps en temps.

Enfin, à partir de novembre (après la Toussaint), ce sera différent : le T1 quitte l’école pour aller faire des remplacements ailleurs. Le PES reste dans la classe de CE2…les lundis jeudis et vendredis, puisque les mardis il va parfaire sa formation à l’Université jusqu’au mois de mai.

Pour les mardis, un remplaçant de la Brigade (de remplacement) arrive. Jusqu’au mois de mai, il remplacera quatre PES dans quatre écoles différentes : une petite section le lundi, un CE2 le mardi, un CM1 le jeudi et une grande section le vendredi. Ca fait une centaine d’élèves, il ne connaîtra peut-être pas tous les prénoms à Noël, mais bon.

Le PES et le remplaçant ne se rencontreront jamais puisqu’ils ne sont pas là les mêmes jours, mais bon, quelques mails pour les urgences, ça permet de créer du lien !

Comme la formation professionnelle, c’est vraiment primordial, le PES aura aussi un stage d’une semaine complète au deuxième trimestre. Pas d’inquiétude, son remplacement est prévu…par un autre prof de la Brigade, appelons-le le remplaçant n°2.

Quand mai arrivera, le PES aura terminé sa formation et sera à plein temps dans sa classe de CE2. Il sera évalué (il ne sait pas encore par qui ni comment) et titularisé (si tout va bien) à la rentrée suivante.

Les parents osent quelques questions sur l’emploi du temps, le programme scolaire, les projets pédagogiques, le livret d’évaluation. Le PES est embarrassé car il a été nommé la veille de la rentrée, il a juste eu le temps de lire les Programmes Officiels, participer à deux réunions le mercredi avec l’inspecteur sur le thème «Déontologie du fonctionnaire», aménager sa classe, s’initier au maniement du Baby-haller pour son élève asthmatique, repérer l’itinéraire pour les séances de piscine qui commencent lundi... Mais bon, il va faire son maximum, mettre les bouchées doubles. L’école est sympa, les collègues attentifs et le PES est très motivé et le T1 va l’aider.

Les parents quittent la réunion, perplexes, inquiets ou fâchés. Que penser ? Que faire ?

Vous n’avez pas tout compris ? C’est normal.
En revanche, vous avez sans doute compté: PES, T1, remplaçant n°1, remplaçant n°2… 4 enseignants différents. Une grippe ? Un congé maternité ? Il faudra faire appel à la Brigade, pour le remplaçant n°3…"

Charte de la résistance pédagogique des enseignants du primaire

Les « réformes » gouvernementales, loin d'aller dans le sens d'une école au service de tous les élèves, participent du démantèlement du service public d'éducation. Le 20ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France en 1990, doit nous inciter à tout mettre en œuvre pour défendre les valeurs qu’elle porte.

Le réseau des enseignants du primaire en résistance vous propose de signer cette charte :

- quel que soit l'objet de votre résistance (nouveaux programmes, aide personnalisée, évaluations nationales  CE1/CM2, stages de remise à niveau, fichier Base-élèves…) ;

- quelles que soient les modalités choisies (boycott, contournement, aménagement, mise en place de projets alternatifs...) ;

- quel que soit le poste que vous occupez dans l’Education Nationale (enseignant, éducateur, enseignant spécialisé, psychologue scolaire, conseiller pédagogique…).

Que vous ayez déjà affiché votre résistance par une lettre personnelle ou collective à votre inspecteur l’an dernier, ou que vous ayez résisté de façon moins visible, nous vous invitons à signer cette charte.

Signer cette charte est un acte de résistance. Plus le nombre de signataires sera important, moins le ministère pourra ignorer la force de cette résistance collective.

Dès que votre signature sera confirmée, votre nom apparaîtra dans la liste des signataires, visible sur le site.

Les ministres successifs n’ont de cesse de dire que la grande majorité des enseignants applique les « réformes ». Tous ensemble, en signant la Charte, apportons la preuve du contraire.

Montrons notre attachement à un service public d'éducation de qualité pour tous.

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html

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